Djibouti déclenche une riposte nationale face à la sécheresse endémique qui sévit dans l’arrière-pays
Confronté à une sévère sécheresse qui sévit depuis quelques temps dans les zones reculées du pays, le gouvernement djiboutien a lancé le lundi une réponse d’urgence coordonnée à l’échelle nationale, sous l’impulsion du président Ismail Omar Guelleh, qui a appelé à « une solidarité totale face à cette crise naturelle ».
Réuni la veille en conseil interministériel, l’exécutif a validé un Plan de Riposte Nationale contre la Sécheresse. Celui-ci prévoit une série de mesures immédiates, notamment l’acheminement de vivres, d’eau potable, de médicaments et d’aliments vers les localités les plus durement touchées.
« Les cargaisons seront livrées dans les heures à venir aux régions les plus reculées", a indiqué la primature dans un communiqué. Le dispositif d’urgence inclut aussi la mise à disposition de mini-réservoirs, de pastilles de purification, ainsi que l’élargissement des programmes de transferts sociaux dans les zones affectées.
Le Premier ministre Abdoulkader Kamil Mohamed coordonne personnellement le comité interministériel de riposte. Plusieurs départements sont mobilisés, dont les ministères de l’Agriculture, de la Défense, de l’Intérieur, des Affaires sociales et de la Santé. Les Forces armées djiboutiennes, à travers leur direction des relations internationales, participent également à la logistique de crise.
Le lancement officiel des opérations a eu lieu ce lundi matin dans un hangar du ministère des Affaires sociales à Djibouti-ville, où une première cargaison a été préparée pour distribution. Sur le terrain, les préfectures régionales sont chargées de l’organisation des livraisons et de l’approvisionnement des ménages via des camions-citernes.
La sécheresse actuelle, particulièrement marquée dans les régions de l’intérieur, met à rude épreuve les moyens de subsistance des communautés rurales, déjà fragilisées par les épisodes climatiques extrêmes récurrents dans la Corne de l’Afrique. Les autorités insistent sur le lien direct entre cette crise et les effets du changement climatique.
« Cette mobilisation rapide traduit notre volonté de protéger les populations vulnérables et de renforcer leur capacité de résilience », a souligné le gouvernement, qui prévoit de maintenir les opérations tout au long de l’été. Un suivi étroit de la situation est mis en place, en coordination avec les partenaires humanitaires et les autorités locales.
Source ADI