La commission Nationale de la Micro-Finance: Vers un renforcement de capacités
Mieux outiller les membres de la commission Nationale de la Micro-Finance sur les fondamentaux et les fonctionnements du secteur de la micro-finance. Tel était l’objectif de la formation de deux jours qui a démarré hier au Palais du Peuple de Djibouti.
La Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales, Mouna Osman Aden, a procédé hier au Palais du Peuple au lancement d’une formation de deux jours pour les membres de la Commission Nationale de la Micro Finance, de son abréviation CNMF. L’objectif de cette formation consiste à mieux outiller et renforcer les capacités des membres de cette commission sur les fondamentaux et le fonctionnement du secteur de la Micro finance.
Outre la Secrétaire d’Etat, l’événement s’est déroulé en présence du directeur exécutif de la CPEC de Djibouti, Mohamed Houmed-Gabah Osman, du directeur de l’ADDS, Mahdi Djama, ainsi que des membres de la CNMF.
La micro finance est devenue au fil du temps un levier important pour parvenir à l’inclusion financière à Djibouti car une bonne partie de la population active n’avait pas accès au système financier classique.
C’est dans ce sens que le gouvernement a mis en place en 2006 un comité de réflexion de la micro finance (CREM), puis l’élaboration d’une stratégie nationale de la micro finance (2006-2010) et renouvelé en 2012.
L’objectif global est de favoriser l’accès durable à des services de micro finance pour une majorité de ménages pauvres ou à faibles revenus. De ce fait, pour la mise en application de cette stratégie nationale de la micro finance, une Commission nationale de la micro finance (CNMF) a été créée par décret présidentiel en 2012. Cette commission, organe regroupant les représentants des principaux acteurs, notamment les ministères sectoriels, les IMF, les ONG, la BCD, les représentants des collectivités, les bailleurs de fonds, a pour missions la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de la Stratégie Nationale de la Micro finance.
Elle doit assurer la représentation et la défense du secteur (plaidoyer pour le secteur, mobilisation des ressources financières supplémentaires, développement de l’expertise locale, etc.), et la synergie entre les différents acteurs et intervenants.
Sadik Ahmed
La parole à…Mouna Osman Aden
Secrétaire d’Etat aux Affaires Sociales
« La micro finance reste un levier majeur de la lutte contre la pauvreté »
« Cette thématique qui est la micro finance reste un levier majeur de la lutte contre la pauvreté si bien qu’il faut en connaître les fondamentaux et comprendre le mécanisme. C’est un secteur où se rencontrent les offres et les demandes de financement. La question est de savoir si les produits offerts correspondent aux disparités des demandes.
Le mécanisme, pour être cohérent, doit aussi être régulé et soumis à un système de surveillance. Par ailleurs, c’est un mécanisme d’intermédiation qui doit relever de structures spécifiques. Mais ces structures ont-elles les ressources suffisantes ainsi que les compétences nécessaires pour jouer pleinement leur rôle ? Autant de questions pour lesquelles des réponses doivent être trouvées lors de cet atelier.
Deux stratégies nationales de la micro finance ont été validées sur les périodes 2006-2010 et 2012-2016. Le secteur montre cependant des signes de faiblesse malgré des avancées notables. Je citerai la loi sur les coopératives financières a été promulguée, la création d’institutions de micro finance , les CPEC à Djibouti et dans les régions de l’intérieur ainsi que la micro finance islamique, l’opérationnalité d’une cellule de surveillance des IMF est opérationnelle auprès de la Banque Centrale dans le cadre de la supervision du secteur, la mise en place de la commission nationale de micro finance, dotée d’un secrétariat exécutif permanent.
En effet, cette Commission Nationale de la Micro Finance (CNMF), est avant tout un cadre de concertation entre les différents acteurs et elle doit veiller à la mise en œuvre de la stratégie nationale de la micro finance et proposer des mesures d’adaptation pour la défense du secteur et la synergie entre les différents acteurs.
Cet atelier de formation doit permettre de renforcer les acquis des membres de la CNMF sur le fonctionnement du secteur de la micro finance et ainsi mieux maîtriser ce mécanisme, se pencher sur ses différents fondamentaux et donner une cohérence».
Source la nation