Semaine nationale de l’action sociale: Priorité au recensement des personnes à besoins spéciaux
La secrétaire d’état aux affaires sociales, Mouna Osman Aden, et le ministre délégué à la décentralisation, Hamadou Mohamed Aramis, ont conjointement présidé un atelier de validation du rapport de dénombrement des personnes à besoins spéciaux, hier au palais du peuple. Cette rencontre est intervenue dans le cadre de la semaine nationale de l’action sociale. Elle a vu la participation du président de la Commission nationale des droits de l’homme, Saleban Omar Oudine, de la maire de Djibouti-ville, Fatouma Awaleh Osman, du représentant de la Banque mondiale à Djibouti, Atou Seck, des responsables d’agences onusiennes, du président de réseau national des handicapés, d’élus locaux, et des conseillers régionaux.
Ainsi, la validation du rapport de dénombrement des personnes à besoins spéciaux était à l’ordre du jour. Concrètement, cette étude va permettre de combler le déficit en données statistiques fiables sur les personnes handicapées vivant sur l’ensemble du territoire national. Elle va aussi donner une image précise et objective de la situation des personnes handicapées à Djibouti, notamment leurs difficultés d’accessibilité et d’intégration aux services sociaux de base.
A l’issue de cet atelier, le président du réseau national des handicapés a souligné le caractère historique de cette journée. « On attendait un tel jour. Cette reconnaissance me touche. Il en est de même pour l’ensemble de mes frères et sœurs handicapés. Je remercie la secrétaire d’état aux affaires sociales Mme Mouna pour la tenue de cet atelier de validation du rapport des personnes à besoin spéciaux. Je me félicite de l’existence au sommet de l’Etat d’une volonté politique visant à garantir la protection des droits des personnes à besoins spéciaux dans notre pays», a-t-il martelé avec insistance.
De son côté, le ministre délégué, chargé de la décentralisation, a indiqué que l’organisation de cet atelier signe l’heureux dénouement d’un travail de terrain commencé, il y a deux mois dans un esprit de partenariat entre les deux départements ministériel. « Je voudrais m’en féliciter ici et rappeler à mes collègues les avantages qu’il y a en termes d’efficacité à s’appuyer sur les entités décentralisées pour mener à bien la politique gouvernementale. D’autre part, cette enquête servira de tableau de bord au gouvernement pour piloter l’insertion des personnes à besoins speciaux dans notre société. Si nous ne faisons pas preuve de volontarisme en la matière, nous risquons d’abandonner nos concitoyens à besoins speciaux à leur propre sort », a déclaré en substance M. Hamadou Mohamed Aramis.
Pour sa part, la secrétaire d’état aux affaires sociales a mis en exergue l’intérêt particulier que le gouvernement djiboutien accorde au renforcement des droits des personnes à besoins spéciaux.
« Pour preuve, notre pays a ratifié les traités et les conventions internationaux, notamment la convention relative aux droits des personnes handicapées (CRDPH). Le rapport mondial sur l’handicap, produit conjointement par l’Organisation mondiale de la santé et la Banque mondiale, met en exergue dans ces conclusions que l’absence de données rigoureuses sur les personnes à besoins spéciaux peut nuire à la compréhension et à l’action en faveur de cette population. Le fait de connaître le nombre des personnes handicapées et de comprendre leur situation socio-économique peut intensifier les efforts pour faire tomber les barrières qui contribuent à l’ handicap et fournir des prestations adaptées à leur besoins», a affirmé Mme Mouna Osman Aden.
En fin de matinée, la secrétaire d’Etat aux affaires sociales a effectué une visite inopinée dans les différents quartiers des communes de Boulaos et de Balbala, à savoir Quartier 7, Ambouli Djebel et PK12 où elle a rencontré des mères d’enfants à besoins spéciaux. Celles-ci font partie des bénéficiaires du programme portant sur la création d’activités génératrices des revenus. Il s’agit pour le SEAS de sortir par ce biais ces familles de la vulnérabilité, et donc de leur offrir les conditions d’une vie digne et décente.