Allocution de Mouna Osman Aden, ministre des Affaires Sociales et des Solidarités, à la cérémonie de lancement du programme « Résilience des Communautés ».
Mesdames et Messieurs les Parlementaires
Monsieur le Président de la Commune de Boulaos
Monsieur le Président de la Commune de Balbala
Madame la Vice-présidente de l'UNFD
Mesdames et Messieurs les représentants de la société civile
Chers invités,
Mesdames et Messieurs
J’aimerais saluer, au début de mon allocution, en mon nom personnel et en votre nom à tous, la présence parmi nous aujourd’hui de leurs Excellences Messieurs les Ambassadeurs de l’Union Européenne et de la République Française ainsi que Madame la Représentante du Programme Alimentaire Mondial.
En vous souhaitant la bienvenue parmi nous, permettez-moi de vous dire, Madame et Messieurs, combien je me réjouis de poursuivre et d’intensifier nos efforts et notre coopération avec l’Union Européenne, la France et le PAM, partenaires dont la contribution à nos programmes a été souvent rapide et probante.
Par ailleurs, je me dois de souligner que si la contribution qu’apportent les projets de développement à la résilience des personnes, des ménages et des communautés face aux risques et catastrophes dépend de leur pertinence par rapport aux besoins exprimés et au contexte local, elle est également fonction de la façon dont les organisations de la société civile prennent en charge les dynamiques sociales.
Dans ce contexte, nous avons trouvé en l’UNFD et sa Présidente la Première Dame de Djibouti un partenaire toujours prêt à nous prêter main forte et à faire montre de savoir faire et de professionnalisme dans la gestion des responsabilités qui lui incombent dans nos projets de développement social. Je m’en veux pour preuve, entre autres, la campagne de sensibilisation aux pratiques sociales essentielles menée avec la coopération de l’UNICEF.
Aussi, c’est en considération de l’apport de l’UNFD à la mobilisation du capital social, dont en particulier les femmes, que nous lançons aujourd’hui, et ici, ce programme pour une population résiliente.
Mesdames et Messieurs
La réduction des risques et le renforcement de la résilience sont cruciaux pour promouvoir un développement durable.
A cet effet, le Gouvernement s’est toujours efforcé de satisfaire les besoins essentiels en matière de santé, d’éducation, de logement, d’alimentation, d’eau potable et d’énergie.
Mais force est de constater que le déroulement normal de ces efforts a été entravé par une série de catastrophes, dans un intervalle de temps très court, En effet, la population djiboutienne a dû faire face aux conséquences douloureuses du cyclone Sagar en mars 2019, des inondations du mois de novembre 2019, de l’invasion des criquets pélerins et, bien évidemment, de la pandémie du COVID 19 à partir du mois de mars 2020.
Les résultats sont aujourd’hui évidents. Ils auraient pu être très graves si nous n’avions pas pu actionner les mécanismes d’alerte et de riposte mis en place. Cela nous a permis d’intervenir à chaque fois avec célérité en actionnant les leviers du ciblage des populations impactées, le registre social national et le ciblage communautaire, en activant le réseau des travailleurs sociaux pour les interventions de proximité et en mettant à contribution notre programme phare de transferts monétaires le PNSF.
Ainsi, le projet que nous lançons aujourd’hui vise à renforcer les capacités productives des populations fragilisées. Dans notre optique, en effet, la résilience réside certes dans la capacité des individus et des communautés particulièrement exposées aux catastrophes, à en anticiper les effets, à réduire leurs impacts et à les surmonter, mais surtout à parvenir à disposer des capacités de riposte autonome à ces catastrophes.
Ce projet s’inscrit ainsi dans la vision du développement communautaire encouragé par le Président Ismail Omar Guelleh et qui dépend de plusieurs déterminants :
- Une politique gouvernementale encadrant juridiquement et de façon opérationnelle les projets de résilience. Parmi les instruments de cette politique l’économie sociale et solidaire et la microfinance ;
- La gouvernance régionale et locale qui favorise l’expression autonome des besoins des communautés. Nous avions eu à en vérifier la pertinence au cours des doléances présentées à M. le Président de la République lors de sa tournée dans les régions.
- La mobilisation des forces vives de la Nation pour la mobilisation du capital social. Le rôle de l’UNFD a été déterminant à ce sujet et nous avons pu nous en rendre compte, mon collègue de la Décentralisation et moi-même lors de nos derniers déplacements dans les régions dans le cadre de la semaine sociale nationale.
Je suis certaine que notre rencontre d’aujourd’hui fournira à notre pays un nouveau projet d’inclusion socio-économique qui permettra de développer de nouveaux parcours de formation et de promouvoir de nouvelles opportunités d’employabilité en faveur des personnes qui ont en le plus besoin.
Nous y travaillerons tous ensemble et je suis sûre que grâce aux bonnes pratiques apprises par tous, nous renforcerons la résilience pour venir à bout des chocs et des crises que les changements climatiques et la pandémie du Coronavirus rendent encore plus difficiles à gérer.
Je vous renouvelle à tous l’expression de mes remerciements et vous exprime toute ma confiance en votre volonté de faire réussir ce programme de résilience.