Paris

Atelier de validation de l'Etude de la pauvreté multidimensionnelle:Vers la mise en place d’une référence nationale

Le ministère des Affaires Sociales et des Solidarités en collaboration avec l’Institut National des Statistiques de Djibouti (INSD) et le bureau local du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a organisé le dimanche 5 octobre dernier au palais du peuple, un atelier où il était question de restituer les résultats d’une certaine étude concernant un premier indice sur la pauvreté multidimensionnelle à Djibouti. Réalisée à partir de données des EDAM (Enquêtes Djiboutiennes Auprès des Ménages) de 2012 et de 2017, ladite étude servira de document de référence national qui permettrait aux institutions d’assistance de l’Etat de mieux cibler la population à couvrir. 

La ministre des affaires Sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden a présidé le dimanche 5 octobre dernier, au palais du peuple, un atelier de validation d’une Étude sur l’indice de la Pauvreté Multidimensionnelle à Djibouti. Lequel était consacré à la restitution des résultats d’un premier indice spécifique à notre pays.

L’événement organisé par le MASS en collaboration avec l’INSD et le PNUD, a réuni sur place, la secrétaire générale de l’Union Nationale des Femmes Djiboutiennes, Fatouma Moussa Abdi, du directeur général de l’institut national des statistiques de Djibouti, Idriss Ali Sultan, du représentant résident adjoint du bureau local du PNUD, Gaël Olivier, des hauts cadre des différents ministères sectoriels du pays, à savoir, le MASS, le MENFOP, le ministère de l’économie et des finances, ceux de la santé, du logement et du logement, ainsi que des hauts responsables des organisations onusiennes comme le FAO, l’OMS, l’UNICEF,…etc.

Lors de la cérémonie inaugurale de cet atelier, le représentant résidant adjoint du PNUD, Gaël Olivier, pour qui l’initiative vise à mieux connaitre la pauvreté afin de mieux la faire reculer, a souligné «sans données tangibles pour éclairer les décisions, il n’y a tout simplement pas d’action publique utile» selon ce haut responsable de cette organisation onusienne la pauvreté ne peut être réduit à sa dimension monétaire, «C’est aussi l’accès à des services de base comme la santé ou l’éducation» a-t-il ajouté avant de déclarer que le PNUD, et l’ensemble du Système des Nations Unies, se tiennent résolument aux côtés du gouvernement pour soutenir la Vision Djibouti 2035 et l’atteinte des Objectifs de Développement Durable.

Pour sa part, le directeur général de l’INSD, Idriss Ali Sultan a précisé que cette étude est réalisée à partir des données des EDAM de 2012 et de 2017. Il a rappelé également qu’elle est l’œuvre d’une collaboration étroite entre des techniciens de son institution, du MASS, du PNUD et des experts de l’Université de Djibouti. «Cette mesure dans son approche permet d’envisager l’analyse de la pauvreté dans ses multiples facettes socio-économiques que l’approche monétaire, que nous avons l’habitude d’utiliser, ne peut suffire, à elle seule, de faire» a-t-il lancé à l’endroit des représentants des parties prenantes du processus d’élaboration de l’Indice de la Pauvreté Multidimensionnelle à Djibouti.

Quant à la ministre des affaires sociales et des Solidarités, Mouna Osman Aden, elle a mis l’accent sur l’importance de l’indice de la pauvreté multidimensionnelle qui selon elle, est venu enrichir les instruments statistiques de référence concernant la mesure de la pauvreté et apporter un lot non négligeable de détails sur ce sujet étalés sur l’ensemble du territoire national.

«L’IPM va servir, en outre, à affiner davantage les outils de ciblage dont nous disposons à l’heure actuelle» a-t-elle. Pour la ministre Mouna Osman Aden la gestion de la réponse de la protection sociale à l’impact du COVID19 a bénéficié de l’existence de ces outils et de leur pertinence. «Elle a également montré combien le déploiement de la politique sociale a besoin de plus de données autres que le scoring pour introduire le maximum de maîtrise et de transparence dans le ciblage des populations bénéficiaires de l’assistance de l’Etat» a ajouté Mme Mouna Osman Aden. Selon elle, l’IPM a apporté de nouvelles données et informations quant à la cartographie de la pauvreté et aux facteurs de son approfondissement. «Sur cette base, nous allons pouvoir disposer, au bout du compte, d’un véritable tableau de bord qui servira d’instrument d’aide à la décision» a-t-elle dit à ses interlocuteurs.

Sur ce, Dr. Idriss Okiyé Waais a pris la parole pour présenter le processus de l’étude et les résultats d’un premier Indice de la Pauvreté Multidimensionnelle pour Djibouti.

Les discussions qui s’en sont suivi ont permis d’améliorer le document qui servira d’une référence nationale sur cet indice à Djibouti.